LES RÉFLEXES ARCHAÏQUES
L'intégration des réflexes archaïques est la base sur laquelle repose notre posture, notre capacité à anticiper, planifier, raisonner, interagir avec les autres, à contrôler nos émotions.

Ce sont nos premiers programmes neurologiques qui nous permettent de bouger. Ce sont des mouvements involontaires et incontrôlables répondant à un stimuli sensoriel spécifique.
Ils sont nombreux à émerger in utero et à s’intégrer pendant la première année de vie. Ils ne disparaissent pas mais s'intègrent au schéma moteur. Dans des situations de danger (vécus ou ressentis), ils se réactivent pour assurer notre sécurité.
Dès la naissance, le bébé est capable de s'agripper, trouver le sein, sucer, déglutir. Plus tard, il parviendra à tenir sa tête, à se retourner, puis à ramper, se mettre à 4 pattes, puis debout. Inlassablement, par la répétition de gestes précis et chronologique, il intègre ses réflexes archaïques à son schéma moteur. Le mouvement devient volontaire et conscient. Alors le bébé, petit à petit peut s’intéresser à d’autres acquisitions de plus en plus élaborées.
Les étapes d'intégration des réflexes archaïques permettent au bébé de découvrir et comprendre son schéma corporel, d'intensifier son tonus musculaire, de créer des connexions neuronales et ainsi développer son cerveau.
POUR QUI?
POURQUOI?
Pour différentes raisons, certaines étapes d'intégration des réflexes archaïques se passent trop vite voire pas du tout entraînant des répercussions sur la posture, le comportement, les facultés d'apprentissage, la coordination motrice..
Grâce à la plasticité cérébrale, la rééducation du système nerveux par l'intégration neurosensorielle et motrice est bénéfique à tout âge.
Les problématiques pouvant être liées à la rémanence des réflexes archaïques sont nombreuses. La liste ci-dessous est non exhaustive.
Sphère motrice et posturale
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Difficultés de coordination et d’équilibre
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Posture voûtée, début de scoliose, tête en avant, dos trop cambré
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Marche sur la pointe des pieds
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Difficultés à nager la brasse, à faire du vélo, à sauter à la corde
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Mal des transports
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Entorse à répétition
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Contre-performance en compétition
Sphère émotionnelle
(Le comportement)
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Anxiété
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Angoisse de séparation
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Hypersensibilité
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Manque de confiance
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Agressivité, crise émotionnelle
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Timidité excessive
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Burn out, déprime
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Difficultés à faire des choix, à s'affirmer
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Difficultés relationnelles
Sphère cognitive
(Les apprentissages)
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Difficultés de concentration, de mémorisation
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Agitation, hyperactivité
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Difficulté à s’organiser, à anticiper
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Retard langagier
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Difficultés d'apprentissage (lecture, écriture, mathématiques...)
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Hypersensibilité sensorielle (bruit, lumière, toucher, odeur).
COMMENT?
L'intégration sensorielle et motrice des réflexes archaïques

La méthode d'intégration sensori-motrice des réflexes archaïques ou primitifs s’appuie sur les mouvements répétitifs et spécifiques que font les bébés pour intégrer leurs réflexes, et ainsi développer leur motricité, leurs sens, leurs capacités cognitives.
Relâchement des tensions musculaires
La sollicitation rythmique de certaines chaînes musculaires permet de relâcher tensions et blocages. La personne va peu à peu solliciter les seules chaînes musculaires nécessaires à son mouvement. Les gestes ne sont alors plus soumis aux programmes réflexes du tronc cérébral mais sont décidés par la volonté du cortex préfrontal. On cesse d’observer des mouvements compensatoires sous l’effort (par exemple, je ne tire plus la langue lorsque je fais du découpage, je relâche mes épaules lorsque je tiens un stylo, etc.), et on va peu à peu retrouver un tonus musculaire équilibré et, de fait, améliorer sa posture (ex : je ne suis plus avachi sur mon siège, je ne marche plus sur la pointe des pieds, je me déplace avec souplesse, mes gestes sont adroits, etc.).
La sécurité intérieure
La sensation de sécurité qui découle de l’intégration des réflexes archaïques permet d’élever le seuil de tolérance au stress : le moindre stimulus sensoriel ne va plus « déclencher » le mouvement réflexe. La sécurité intérieure éloigne l'épuisement nerveux (burn-out).
La sécurité intérieure est la base des interactions sociales saines, constructives, apaisées.
Elle permet d'avoir confiance en soi et dans le monde qui nous entoure,
d’avoir confiance dans ses capacités à réussir, dans ses choix et décisions, d’avoir confiance en l’avenir.
Développer sa sécurité intérieure et oser !
Oser entreprendre, oser aller vers les autres, oser s’exprimer, s’affirmer, oser vivre pleinement, oser être tout simplement soi-même.